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Pas juste un sport de «bums», c'est aussi bon pour le moral !

Dernière mise à jour : 15 juil. 2020

Voilà maintenant presqu’un an que je me suis initiée au longboard avec Peaks&Barrels. Bien plus qu’une passion ou un sport de bums, le longboard et le skate sont des exutoires accessibles et des outils exceptionnels pour prendre soin de sa santé mentale. Surtout en période de déconfinement progressif !


Par Mélanie M., fascinée par l’être humain et intervenante en santé mentale


Quel bonheur de retrouver enfin un peu de liberté et de se sentir aussi vivante après cette période de confinement ! Le longboard et le skate ont ceci d’avantageux : il est possible de les pratiquer seule ou avec d’autres, tout en conservant les deux mètres visant à respecter la distanciation sociale. Ce que je découvre aujourd’hui au fil des sorties, c’est la potentialité incroyable du skate et du longboard sur la santé mentale, notamment auprès des jeunes filles [1] et des femmes [2]. Avoir su ça, en 1999…

Mon intérêt pour le skate a commencé lorsque j’avais 8-9 ans. Je me souviens regarder les X-Games à la télé et être tellement inspirée. La timide et introvertie que j’étais [et que je suis toujours, je n’ai pas tant changé] admirait le côté frondeur et tellement libre du sport. Après 3 ans de demandes constantes à mes parents, j’ai découvert ma première planche sous mon lit lors de la dernière journée d’école en 6e année. On va se le dire, à la fin des années 90, les normes genrées avaient encore bien la cote ! Fast forward 20 ans plus tard, je me retrouve début trentaine à ne pas avoir touché un skate depuis le début de la première année du secondaire. Le plaisir de l’exécution aura été bref, mais l’intérêt lui ne s’est jamais dissipé pour autant. J’en ai eu assez de rêver dans mon coin et j'ai pris la décision de suivre sur les médias sociaux des femmes, organisations et groupes ludiques qui brisent les barrières des normes. C’est là que j’ai découvert Longboard Girls Crew et Peaks&Barrels, lesquels m’ont amené à acheter mon premier longboard.

Depuis, non seulement le longboard me permet de profiter du plein air, mais c’est aussi plein de projets qui me sont rendus possibles, comme si le longboard avait ouvert la porte à quelque chose de plus grand que moi. Se sentir en mouvement, c’est sur la planche, mais aussi dans sa tête que c’est maintenant possible ! Il m’aura fallu un peu de temps pour prendre conscience qu’en fait, ce sont des facteurs de protection de la santé mentale qui se sont installés et qui se cultivent parce que je me suis enfin décidée à rouler sur mon longboard. Le phénomène m’a intriguée et m’a amené à lire des témoignages d’autres femmes à travers le monde sur le sujet.


Ce qui en ressort n’est pas unique à mon cas. J’ai pu observer dans les nombreux récits que le fait d’affronter sa peur de ne pas se sentir à sa place permet de faire un pied de nez considérable à son anxiété; c’est ce qu’on nomme en psychologie pratiquer l’exposition [3]. En s’exposant, on brise le cercle vicieux de l’évitement qui agit comme facteur de maintien de l’anxiété [4]. Dès ce moment, un précédent est créé et l’emprise de l’anxiété se fait de moins en moins présente et n’en vient plus à être une barrière à la mise en action et à l’accomplissement de ses projets. Par le fait même, puisque les sentiments de compétence et d’accomplissement augmentent, c’est aussi l’évaluation subjective de sa valeur personnelle [l’estime de soi - 5] qui grandit. Imaginez la reprise de pouvoir [empowerment - 6] que cela représente pour toutes ces femmes qui décident de gratter le bitume sur une planche [7] !

D’autre part, le milieu étant majoritairement masculin, pratiquer un sport de planches en tant que femmes nous amène souvent à porter une attention particulière à celles qui cultivent la même passion, créant ainsi un désir de s’entourer et d’échanger. Au fil des rencontres, on fait partie d’un réseau de femmes audacieuses partageant les mêmes valeurs et intérêts. De nombreuses études en psychologie sociale ont par ailleurs démontrées que le réseau de soutien était l’un des plus grands facteurs de protection de sa santé mentale [8].


Te dire tout ce que le longboard a rendu possible, pour moi ! Bref, je ne sais pas si je t’ai convaincue de rouler sur ta planche cet été, mais je t’invite à essayer. L’atelier avec Peaks&Barrels est le tremplin idéal pour le faire. Tu y apprendras comment te tenir sur la planche, te diriger, freiner et débarquer de ta planche pour ainsi ne pas te râper les deux palettes sur l’asphalte si une voiture ou un vélo te coupait le chemin. Plus, tu y rencontreras d’autres femmes qui ont envie de sortir des conventions et de se créer un réseau, des amitiés et de partager des moments mémorables, le tout dans un environnement rassembleur et sans prétention. J’t’le dis… tu ne vas pas le regretter !

P-s // Si tu as envie de constater l’essor que prend le skate et le longboard auprès des femmes du monde entier et d’une bonne dose d’inspiration, je t’invite à visionner la série Skate le monde sur TV5 [disponible en ligne].


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